• Conseillé par
    8 février 2022

    poésie, vie moderne

    Voilà un roman plein de poésie.
    J’ai aimé Tina qui joue dans une pièce de théâtre mettant en scène Verlaine et Rimbaud. J’ai aimé les références à ces deux poètes.

    J’ai aimé Tina encore, cette femme écartelée entre son amour pour son mari et ses jumeaux et sa passion pour Vasco. Un Vasco prêt à tout pour sa belle.
    J’ai aimé l’humour du narrateur décrivant ce drame passionnel, les faits qu’il élude mais raconte au lecteur.
    J’ai aimé les leitmotivs : à côté de chez lui/elle/moi, c’est-à-dire pas loin de chez moi/lui/elle ; Tina qui est toujours à ça en rapprochant son pouce de son index.
    Pleins de citations :
    Pour l’amour conjugal : pesanteur du tête-à-tête quotidien, inévitable effet de routine, inopportune irruption du trivial, etc. Et c’est en dépit de cela qu’il faut tirer du beau, voire du sublime.
    Parce que la poésie prévaut sur la vraie vie.
    Et ça, Orwell ne l’avait pas prévu. Il avait prévu pas mal de chose, Orwell, mais pas ça. Pas que nos moindres faits et gestes, pas que chacune de nos paroles seraient consignés dans un petit objet qu’on aurait sur soi en permanence, qu’on trimballerait partout, de notre plein gré.
    Son souvenir est un soleil qui flambe en moi et ne veut pas s’éteindre, voilà les mots qu’a eus Veraline en apprenant la mort de Rimbaud.

    https://alexmotamots.fr/mon-maitre-et-mon-vainqueur-francois-henri-deserable/


  • Conseillé par
    22 novembre 2021

    A - do- ré !

    Pour le titre de son nouveau roman Mon Maître et mon vainqueur, François-Henri Désérable choisit un extrait d’un poème de Chanson pour elles par Verlaine pour décrire une passion amoureuse des temps modernes où la littérature y est complètement imbriquée.

    Le narrateur est convoqué devant le juge d’instruction pour aider à comprendre Vasco, son ami, et éclairer ses intentions à partir d’un carnet manuscrit sorte de journal de sa passion amoureuse, composé de poèmes et de haïkus. Il a été retrouvé ainsi avec un révolver et ses mains comportant des résidus de poudre.

    Tina, Vasco et Edgar ou alors Tina, Edgar et Vasco ! Pour le juge, Vasco c’est Vincent Ascot. Et, pour ce dernier, Tina est sa princesse andalouse ! Edgar, lui, il l’appelle La doudoune. Mais, Tina, elle, s’appelle, sur ses papiers d’identité, Albertine.

    François-Henri Désérable chuchote à notre oreille le récit de ce drame amoureux à partir de l’interrogatoire et les détails que révèle ou non le narrateur au juge. Mis dans la confidence, le lecteur suit ce récit comme une véritable enquête policière surtout qu’il ne connaîtra qu’à la fin l’objet de l’inculpation.

    Mais, la magie des mots, François-Henri Désérable la manie avec brio la passion amoureuse jusqu’à l’humour. L’émotion et la sensibilité souvent présentes s’écroule par un élément détonnant. Le rire fuse mais la langue reste amicale et même amoureuse pour ses deux amants que tout précipite dans le drame. Son narrateur devient défricheur de poèmes, raconteur de leur passion et délateur de leurs excès, mais juste pour nous.

    La suite ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2021/11/22/francois-henri-deserable/