Il la regarde
EAN13
9782918135432
ISBN
978-2-918135-43-2
Éditeur
Éditions Dialogues
Date de publication
Collection
Littératures
Nombre de pages
242
Dimensions
22 x 14 x 2,2 cm
Poids
320 g
Langue
français
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Le roman d’Alain Chopin est une succession d’images, des paysages de Bretagne, à la ville de Lille. Le héros observe et se nourrit de ce qui l’entoure, et, c’est avec plaisir qu’on le suit sur la route de Paimpol.

Antoine, la quarantaine, est critique de cinéma pour La Voix du Nord. Un été, il se rend en Bretagne, sur les traces de son enfance qu’il a souhaité oublier jusque-là. Il la voit. Il la regarde, alors qu’elle même regarde son enfant sur un manège. Cette scène, jamais Antoine ne pourra l’oublier, et il n’aura alors de cesse que de retrouver cette inconnue qu’il n’a vue que de profil.
 Elle s’appelle Anne. Elle mène une vie de funambule, une existence qui n’a de stable que son enfant, Sara. L’arrivée d’Antoine dans son quotidien brisera l’équilibre fragile qui la maintenait hors de l’eau.
 Ce retour en Bretagne, jamais Antoine n’aurait pu l’imaginer aussi intense.
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Commentaires des lecteurs

Conseillé par
21 avril 2012

Ne pas perdre le Nord!

Après un recueil de nouvelles, Alain Chopin, suite logique des choses, passe au roman. Pas mal de choses m’interpelle dans ce livre, en premier lieu l'endroit où se passe une grande partie de l'action, Paimpol et ses environs ! Sur ...

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Entretien avec Alain Chopin

Alain Chopin répond à nos questions au sujet de son roman "il la regarde" (éditions Dialogues).

il la regarde est un roman sur la vie, sur le temps qui passe et qui nous rattrape. Est-ce une histoire que vous portez en vous depuis longtemps ?

Oui, c’est l’émergence de mots, de phrases qui voyagent en moi, se croisent, s’affrontent, s’ouvrent, se transforment, depuis plusieurs années et qui ont trouvé là une façon de s’agencer qui forme, je l’espère en tout cas, un livre, un roman.
Et ce livre, quand j’en relis maintenant, un peu au hasard, quelques pages, je trouve que ça me convient bien, que ce texte finalement, c’est tout à fait moi.

À 40 ans, Antoine retourne sur les pas de son enfance. Paimpol, Lille. Il voyage d’un lieu à un autre et s’interroge sur la notion de lieu, d’appartenance, d’éloignement. Répond-il à une nécessité de renouer avec le passé ? Est-il à un croisement de son existence ?

Peut-être qu’il est nécessaire, à certains moments, pour pouvoir continuer à vivre, de rompre avec une partie de son passé, c’est ce que fait Antoine. Mais sans doute aussi, lorsque l’on a grandi, que l’on s’est construit, ce passé enfoui peut-il devenir un poids, une entrave et si l’on est maintenant plus fort et capable de l’affronter à nouveau…
C’est là, oui, on peut dire à « ce croisement de son existence » que se trouve précisément Antoine, lorsqu’à Trébeurden, devant le port, il aperçoit, de dos, Anne regardant sa fille Sara qui tourne sur un manège dans un avion rouge.

Les images – des descriptions nombreuses, mais aussi des films cités qui jalonnent le roman – fondent le rapport au monde d’Antoine. Est-ce une perception accrue de ce qui l’entoure ou un moyen de mettre de côté la réalité ?

Non, pas « mettre de côté la réalité » parce que pour lui, pour Antoine, les images des films qu’il aime, les phrases aussi des romans qu’il place avec attention dans sa bibliothèque, son trésor, « sont » la réalité, au même titre que les rencontres qu’il lui arrive de faire ou que les paysages qu’il découvre avec tant de plaisir en Bretagne ou à Lille. Les images des films, les phrases des romans se glissent au cœur de ses propres pensées et s’y font une place comme une sorte de greffe qui viendrait les ouvrir, les enrichir, les féconder…

Le personnage d’Anne est tout aussi riche et ambigu. Comment la décririez-vous ? Comment l’avez-vous dessiné ?

Ce qui fait pour moi tout le charme d’Anne, c’est qu’on ne peut la saisir, que toujours quelque chose d’elle s’échappe. C’est pour cela qu’Antoine ne peut jamais vraiment voir son visage, toujours en partie voilé par un défaut ou un excès de lumière, parfois se fondant dans le paysage lui-même. Elle reste une énigme, donc toujours à découvrir. Elle vit dans un rapport avec l’infini, ce même rapport que l’on trouve dans les films de Jean-Luc Godard ou d’Arnaud Desplechin, dans les photos de Raymond Depardon, dans les toiles de Luc Tuymans…
Si Antoine pouvait la voir, ce serait la fin de leur relation. Il n’y aurait alors plus rien à dire.

Sans dévoiler l’histoire, une relation triangulaire se noue entre Antoine, Anne et Éric. La vie est faite de volte-face et l’avenir n’est jamais écrit. Est-ce juste ?

Oui, c’est tout à fait juste. Heureusement, j’ai envie de dire. Ce qui paraissait bloqué, figé, pétrifié, tout à coup s’ouvre, se libère, évolue, se relâche à l’occasion d’une rencontre, de certains mots prononcés, de certaines phrases qui parce qu’entre temps, quelque chose a mûri, s’est transformé en profondeur, touchent maintenant, font effet.
Entre les trois personnages, les places bougent, se modifient, permettant une sorte de libération, de possibilité de vivre plus largement, plus intensément, enfin…

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