Pangée, roman

Alexandre Grondeau

Lune Sur Toit

  • Conseillé par
    9 mars 2012

    Aïe, aïe aïe ! Alors là, ça coince dès le résumé ! Bon, comme Davina (bonne continuation, et merci pour nos échanges) désormais ex-stagiaire chez Gilles Paris m'a envoyé ce livre gentiment, je fais l'effort. Las, c'est trop dur. Pas mal écrit, certes, c'est un style plutôt recherché, de belles phrases, mais bon, le sujet ne m'intéresse absolument pas, moi qui suis athée convaincu a priori comme l'auteur, je n'ai pas la moindre interrogation sur l'existence ou la non existence d'un Dieu ou de Dieux. Je suis, comme beaucoup scandalisé et choqué de ce que peuvent faire les hommes au nom d'une religion, mais ce à quoi ils peuvent croire ne m'intéresse pas. Alors, certes, il m'arrive de discuter religion avec des amis, des membres de ma famille croyants (ce sont surtout des discussions de fins de repas arrosés ou d'apéritifs prolongés, qui se croisent avec les échanges sur la politique) mais si je prends part à ces propos, c'est souvent pour provoquer mes contradicteurs -j'adore dire des énormités pour voir les réactions.


    Bon si je reviens deux minutes au livre, il traîne en longueurs au départ par des descriptions de ce qu'est le Paradis avec les angelots, la brume permanente, la ouate : tous les poncifs du genre sont présents, toutes les représentations que l'on nous faisait de ce lieu quand nous allions au catéchisme sont bien là. Et pour finir, si ce qui se veut drôle peut faire sourire de temps en temps il ne fait pas s'esclaffer franchement. Ce sont des blagues un peu éculées (j'ai bien dit "éculées" : l'Enfer pour moi si j'avais mal placé un "n". Quoique entre angelots, peut-être que... Mais Yv, ça ne va pas, tu débloques totalement ? C'est quoi ces grossièretés ?)
    "Pouf, pouf" (selon P. Desproges), revenons à nos angelots ou à nos moutons ou même à nos brebis, car s'il m'en souvient il en est bien question dans la religion, pour dire que ce bouquin me laissera d'autant moins de souvenir que je ne suis pas allé au bout des 346 pages, glossaire compris !
    Ouh la la "Que Dieu me tripote" (toujours P. Desproges), je m'aperçois qu'en mécréant que je suis je ne peux m'empêcher de dire du mal de ce livre. Pardonnez moi, car j'ai péché (pas pécho, hein, péché !), je demande pardon et miséricorde à l'auteur, l'éditeur, l'attaché de presse, la standardiste (ça c'est dans une chanson de M. Eddy, qui a aussi chanté Pas de boogie-woogie, comme quoi, je suis raccord), le voisin du neveu de celui qui tient le flambeau, la cousine du beau-frère de la mariée et la main de ma soeur...
    (-Décidément, Yv, tu es incorrigible !
    - Ben, oui, que veux-tu quand on parle religion, ça m'excite !
    - D'accord, mais une soeur quand même !
    - Non pas une bonne soeur, mais ma soeur, elle, elle n'est pas bonne soeur, elle peut mettre sa main où elle veut !
    - OK, autant pour moi.)