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    25 octobre 2014

    Je l'avoue : je suis une ''PP'', une Parfaite Pâtissière. Non, ce n'est pas de l'orgueil de ma part, c'est le petit surnom que me donnait ma belle-fille quand je la régalais de ses fondants au chocolat préférés quand elle rentrait du lycée. Elle savait me faire plaisir mais était-elle vraiment sincère ou voulait-elle me mettre dans sa poche pour que je continue à la couvrir les jours où elle séchait les cours... ? Pour me rassurer, ma fille a elle-aussi adopté le surnom. Et si cette adolescente revêche et peu encline aux compliments, qui sans cesse me refuse le sobriquet de ''MP'' (Mère Parfaite) auquel j'aspire, se fend d'un large sourire devant son gâteau aux trois chocolats et jette un petit ''PP'' du bout des lèvres, on peut la croire sur parole. Mais je ne suis pas née avec le gène de la pâtisserie. Pour en arriver là, j'ai dû m'entraîner un peu et ce, dès mon plus jeune âge. Malheureusement, la grand-mère qui avait pour charge de m'élever n'était pas douée derrière les fourneaux. Elle tentait bien de temps en temps une tarte aux pommes mais ses essais étaient fort peu concluants et prêtaient plus à rire qu'à se régaler (pardon mémé!!). Mes tantes ont donc pris les choses en main et m'ont offert La pâtisserie est un jeu d'enfants du célèbre (à l'époque) Michel OLIVER. J'ai tout de suite adopté ce grand livre aux recettes gourmandes et aux jolies illustrations.

    Les débuts ont certes été difficiles et je me souviens encore avec désespoir d'un ''hérisson qui pique'' particulièrement pathétique. Mais la suite a été plus fructueuse. Mémé me servait de commis, c'est elle qui a découpé et collé la forme servant de contenant de référence pour les recettes et c'est elle qui s'occupait des cuissons puisqu'elle m'interdisait l'accès aux allumettes et à la gazinière, me soupçonnant sans doute d'être une pyromane en puissance... Je garde de cette époque (1979) le souvenir ému de mes premiers pas en cuisine et, d'ailleurs, je fais toujours mes crêpes avec la recette de Michel OLIVER. Ce livre a sans doute fait de moi la modeste ''PP'' que je suis aujourd'hui. Merci donc, à mes tantes pour ce précieux cadeau, à ma grand-mère pour son aide et à Michel OLIVER pour son désir de faire entrer les enfants dans la cuisine.
    PS : Evidemment toute cette histoire de ''PP'' ne vaut pas pour les macarons qui sont et resteront ma bête noire à jamais.