La technique et le temps, 1. La Faute d Épiméthée.   2. La Désorientation   3. Le Temps du cinéma et la question du mal-être
EAN13
9782213704203
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La technique et le temps

1. La Faute d Épiméthée. 2. La Désorientation 3. Le Temps du cinéma et la question du mal-être

Fayard

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1\. La Faute d’Épiméthée — 2. La Désorientation
— 3. Le Temps du cinéma et la question du mal-être
  suivis de
  Le nouveau conflit des facultés et des fonctions
dans l’Anthropocène

L’objet de cet ouvrage est la technique appréhendée comme horizon de toute
possibilité à venir et de toute possibilité d’avenir. La technique constitue
ce que l’on a pris l’habitude d’appeler l’humanité – et cependant, tout aussi
bien et tout aussi constamment, la technique destitue cette humanité « trop
humaine », ne lui donnant son temps qu’en le lui retirant.
  Cette question paraissait encore seconde lorsque Bernard Stiegler en
esquissa les premières formulations à l’aube des années 1980. Aujourd’hui,
elle traverse tous les débats qui se tiennent anxieusement dans
l’Anthropocène, quant au changement climatique, quant au transhumanisme, etc.
Son énormité s’impose à tous.
Le temps présent est emporté dans les tourbillons de processus dont les
principes dynamiques et les tendances demeurent obscurs, et qu’il faut
s’efforcer de rendre intelligibles – en vue aussi d’une « nouvelle sensibilité
». L’emportement du temps est d’autant plus paradoxal que, tandis qu’il
devrait ouvrir à l’évidence d’un avenir, jamais l’imminence d’une
impossibilité à venir n’a semblé si grande.
Le système technique mondial repose désormais intégralement sur les
technologies numériques, qui marquent une immense rupture – et rouvrent la
question de l’ubris : celle de la démesure – en ce que ces technologies
permettent une exploitation systématique de la mémoire, des comportements, des
processus de décision, bref de la conscience individuelle et collective. Le
fait historique qu’il s’agit de penser est celui de l’industrialisation de
l’esprit.
C’est à introduire une pensée nouvelle de ces transformations – inspirée
autant par l’archéologie et l’histoire des techniques que par la
phénoménologie et sa déconstruction – qu’auront été consacrés les trois
premiers tomes de La technique et le temps.
Penser la technique est une tâche de longue haleine, dont il faut avertir de
la difficulté et de la nécessité : à son origine même et jusqu’à maintenant,
la philosophie a refoulé la technique comme objet de pensée. La technique est
l’impensé.
Penser la technique, c’est requalifier le projet philosophique en son entier,
et par voie de conséquence, les rapports à la technique de toutes les formes
de savoirs.

De La technique et le temps, Jacques Derrida avait annoncé : «  Voici une
thèse qui fera date.  »
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