La méthode Stanislavski
EAN13
9782246693291
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La méthode Stanislavski

Grasset

Indisponible
Graziella Vaci est une jeune écrivain en résidence à la Villa Médicis. Pour
nourrir son imagination et pour tromper la mélancolie romaine, elle décortique
chaque jour les faits divers qui défrayent la chronique. Elle se prend ainsi
de passion pour l'histoire du « tueur des trains » : un certain Sar, jeune et
ténébreux, viole les jeunes femmes puis les assassine, le plus souvent en les
défenestrant. Une chasse à l'homme est lancée dans toute l'Europe. Graziella
collecte maniaquement les articles, les indices, les photos. Elle décide même
d'écrire une pièce de théâtre à partir de cet épisode sanglant : sur la scène
fantasque de la Villa Médicis, où l'histoire se mêle aux fresques secrètes de
Balthus, où le brouhaha de la ville couvre parfois les basses rumeurs, le
motif de Sar va prendre une dimension nouvelle. Inquiètante. Et ébranler toute
la Villa Médicis. Graziella rencontre Vlad, un metteur en scène roumain,
séducteur et diabolique, qui lui propose de monter sa pièce. Tous les
comédiens vivent sur place. Les répétitions commencent, chaotiques, pleines
d'émotion, de trouble mais très vite, la comédienne principale disparaît.
Quelques jours plus tard, on retrouve son corps en contre-bas d'une voie
ferrée, aux alentours de Civitavecchia... Le coupable serait-il Sar ? L'un des
acteurs ? Le metteur en scène ? Tous ont une bonne raison de faire disparaître
cette comédienne... « Constantin Stanislavski est l'inspirateur de la méthode
Actor's Studio. Réformateur du jeu théâtral, c'est lui qui propose aux acteurs
d'utiliser leurs souvenirs, leur « mémoire affective » pour vivre les émotions
sur scène au lieu de les singer... Actuellement en thèse sur les théories
théâtrales de Stanislavski, j'en fais ici un jeu romanesque : comment l'art
s'ancre dans le réel et s'approprie l'humain. Ce roman porte les traces d'une
ironie romanesque qui fait passer les pires crimes pour des dramaturgies
ficelées. Le système stanislavskien du jeu de l'acteur est élargi à l'art tout
entier, et à l'écriture elle-même : comment l'artiste digère-t-il le réel ? En
quoi la mémoire affective est-elle le matériau privilégié de toute création ?
Enfin, la réciproque de cet engagement affectif dans l'art a le tranchant du
boomerang : on a beaucoup stigmatisé les dangers du système stanislavskien :
lorsqu'on titille la psyché pour en transcender les failles, il n'est pas rare
que la psyché se venge, échappant à tout contrôle, à toute mise en scène.
C'est alors que, littéralement, la réalité dépasse la fiction.... » Claire
Legendre
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