La Légende de Mélusine
EAN13
9782824055619
Éditeur
Editions des Régionalismes
Date de publication
Collection
Au Viu Leupard
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

La Légende de Mélusine

Editions des Régionalismes

Au Viu Leupard

Indisponible

Autre version disponible

De toutes les fées dont le souvenir soit vivant, Mélusine est peut-être la
plus populaire et la plus sympathique. Fée très française, elle a pour berceau
Lusignan, dans la vieille terre de Poitou, et son influence bienfaisante
s’étend à toute la région de l’Ouest : outre la « forteresse nommée de son nom
» , elle y a élevé Vouvant, Mervent, Parthenay, La Rochelle, Châtelaillon,
Niort, et autres lieux. De nos jours encore, que de travaux on lui attribue!

Son caractère ne dément pas son origine. Mélusine diffère entièrement des
dangereuses fées bretonnes, des Viviane, des Morgane, belles et perfides amies
de Merlin, de ces créatures d’égoïsme exalté, de passions mobiles et
d’ambitions démesurées, qui voulurent être des « surfemmes ». Mélusine, aussi
belle, aussi tragique, leur est supérieure non seulement par ses vertus
morales, mais aussi par la puissance de ses dons intellectuels... Faut-il voir
en Mélusine un personnage historique, par exemple la reine Sibille, reine de
Jérusalem, femme de Gui de Lusignan ; ou ne reste-t-elle qu’une pure création
de l’imagination ? La légende aurait-elle (ce qui est plus probable) fixé, en
les grossissant, des traits empruntés à une ou plusieurs personnes? Autant de
problèmes à résoudre...

Nous possédons de la légende de Mélusine deux versions dont la principale et
la plus ancienne, en prose, est due à Jean d’Arras, clerc du duc Jean de
Berry, qui commença son récit à la demande de ce prince, en 1387. Quelles
sources a utilisées Jean d’Arras, nous l’ignorons, on sait seulement qu’il a
eu entre les mains d’« anciennes chroniques ». La version qu’on va lire suit
d’assez près le texte de Jean d’Arras; mais il a fallu alléger ce récit, fort
long, de plusieurs épisodes ne se rattachant que de très loin à Mélusine, ou
ne s’y rattachant pas du tout. Pour l’illustration, elle est tirée d’anciennes
éditions datant de la Renaissance.

La présente édition reprend le texte et les illustrations de l’édition
originale de 1927, parue chez Boivin & Cie.
S'identifier pour envoyer des commentaires.