- EAN13
- 9782813002570
- ISBN
- 978-2-8130-0257-0
- Éditeur
- Archives contemporaines
- Date de publication
- 08/06/2017
- Nombre de pages
- 143
- Dimensions
- 24 x 17 x 1 cm
- Poids
- 316 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Anthropologie des prédations foncières
Entreprises minières et pouvoirs locaux
De Michèle Leclerc-Olive
Archives contemporaines
Offres
Résumé :
Depuis le tournant des années 2, l’extraction des matières premières (pétrole, or, métaux rares, etc.) a connu une croissance sans précédent, bouleversant les écosystèmes locaux dans les zones où ces industries s’installent; des opérations commerciales à grande échelle accaparent des terres paysannes et de grandes agences de coopération soutiennent des programmes de modernisation de la production agricole qui finissent par priver des communautés villageoises de leurs terres. Et alors que ces mutations n’entraînent que désarroi, déracinement et paupérisation, les logiques économiques et financières qui les préconisent se prétendent inéluctables. Ces politiques sont en effet formulées le plus souvent dans un appareillage théorique qui entrave l’élaboration de problématiques alternatives. Cet ouvrage poursuit donc un double objectif. D’une part, en réunissant des analyses anthropologiques de situations très diverses (Asie, Afrique, Amérique latine), il montre la similitude (et la complexité) des situations locales où des populations, soutenues ou non par les pouvoirs locaux, par des associations, des ONGs, des instances publiques, affrontent (ou composent avec) les stratégies des entreprises étrangères et les politiques de l’État. Il accorde une attention particulière aux mutations des argumentaires et des dispositifs de «gouvernance» autour des objets de conflit (terre, eau, environnement, richesses minières, etc.). En donnant à connaître l’histoire de ces confrontations, parfois longue de plusieurs décennies, il espère transmettre au lecteur un peu de l’expérience vécue par ces populations souvent oubliées des récits médiatiques. D’autre part, conscient que nos habitudes de pensée confèrent la prééminence aux formules élaborées par ces économies extractivistes elles-mêmes - telle la notion de mine durable, par exemple -, cet ouvrage entend également dénaturaliser les catégories qui formatent le sens commun et conditionnent l’acceptabilité sociale de telles pratiques prédatrices: sont en jeu non seulement l’
Depuis le tournant des années 2, l’extraction des matières premières (pétrole, or, métaux rares, etc.) a connu une croissance sans précédent, bouleversant les écosystèmes locaux dans les zones où ces industries s’installent; des opérations commerciales à grande échelle accaparent des terres paysannes et de grandes agences de coopération soutiennent des programmes de modernisation de la production agricole qui finissent par priver des communautés villageoises de leurs terres. Et alors que ces mutations n’entraînent que désarroi, déracinement et paupérisation, les logiques économiques et financières qui les préconisent se prétendent inéluctables. Ces politiques sont en effet formulées le plus souvent dans un appareillage théorique qui entrave l’élaboration de problématiques alternatives. Cet ouvrage poursuit donc un double objectif. D’une part, en réunissant des analyses anthropologiques de situations très diverses (Asie, Afrique, Amérique latine), il montre la similitude (et la complexité) des situations locales où des populations, soutenues ou non par les pouvoirs locaux, par des associations, des ONGs, des instances publiques, affrontent (ou composent avec) les stratégies des entreprises étrangères et les politiques de l’État. Il accorde une attention particulière aux mutations des argumentaires et des dispositifs de «gouvernance» autour des objets de conflit (terre, eau, environnement, richesses minières, etc.). En donnant à connaître l’histoire de ces confrontations, parfois longue de plusieurs décennies, il espère transmettre au lecteur un peu de l’expérience vécue par ces populations souvent oubliées des récits médiatiques. D’autre part, conscient que nos habitudes de pensée confèrent la prééminence aux formules élaborées par ces économies extractivistes elles-mêmes - telle la notion de mine durable, par exemple -, cet ouvrage entend également dénaturaliser les catégories qui formatent le sens commun et conditionnent l’acceptabilité sociale de telles pratiques prédatrices: sont en jeu non seulement l’
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
La philosophie du temps en perspective(s)George Herbert MeadEHESS – Ecole des hautes études en sciences sociales
-
Les mondes universitaires face au marché - circulation des savoirs et pratiques des acteurs, circulation des savoirs et pratiques des acteursAnne-Catherine Wagner, Grazia Scarfò Ghellab, Michèle Leclerc-OliveKarthala33,35
-
Le sujet absolu / une confrontation de notre présent aux débats du XVIIe siècle français, une confrontation de notre présent aux débats du dix-septième siècle françaisPierre-Antoine Fabre, Pascale Gruson, Michèle Leclerc-OliveJérôme Million30,30
-
Affaires locales - de l'espace social communautaire à l'espace public politique, de l'espace social communautaire à l'espace public politiqueMichèle Leclerc-OliveKarthala27,60