Confessions d'un sale nègre, plaidoyer pour la différence
EAN13
9782828912598
ISBN
978-2-8289-1259-8
Éditeur
Favre
Date de publication
Nombre de pages
235
Dimensions
23,7 x 15,1 x 2,1 cm
Poids
363 g
Langue
français
Code dewey
305.896
Fiches UNIMARC
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Confessions d'un sale nègre

plaidoyer pour la différence

De

Préface de

Favre

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Un essai provocateur sur l'identité noire, l'intégration à la communauté humaine, l'affirmation de la différence.
L'Afrique et ses satellites diasporiques sont pleins de " Nègres ". Le monde en général est plein de " nègres " et de laissés-pour-compte. Nègre majuscule, nègres minuscules, géniteurs de " sales nègres ".
Obama, négritude, dreadlocks, tam-tam et masques ne dissimuleront pas nos masques blancs. Il est vrai que l'école de nos ancêtres les Gaulois avec son manuel scolaire officiel est passée par là. Il est vrai que le mythe de la malédiction de Cham, l'esclavage, la colonisation et les indépendances ensoleillées au néocolonialisme sont passés par là. Mais les " nègres " ne seront jamais debout tant qu'ils ne sauront pas transformer leurs dix doigts, les deux mains tendues verticalement vers le ciel en dix doigts, les deux mains dans le cambouis. Cinq doigts, la main tendue horizontalement vers le Blanc en cinq doigts, le point levé, cinq doigts l'index pointé.
Tout ceci irrite et interpelle El Hadji Samba Khary Cisse qui confesse avec honnêteté dans ce livre au titre aussi provocateur que son contenu, sa " sale négritude ". Cependant, il assume sa subversion qu'il considère comme un électrochoc pédagogique et éducateur. Pour lui le nègre est aliéné, mystifié, prisonnier de ses frontières dont celle épidermique, polarisé dans ses rapports avec le Blanc, et incapable de mener une existence en dehors du Blanc. Aussi l'invite-t-il à utiliser et à dépasser celles-ci dans un élan humaniste riche en couleurs, en saveurs et en odeurs. Au Blanc, cet autre aliéné mystificateur, il suggère la même thérapie. Car, la voie de la civilisation de l'universel, ce rendez-vous du donner et du recevoir, se trouve, non pas dans l'uniformisation et l'occidentalisation du monde, mais dans cet arc-en-ciel patchwork, ce monde hétérogène qui rassemble et unit par addition de ses vraies différences. Léopold Senghor et les autres poètes sont donc passés à côté de l'identité noire et de sa place dans la société.
La voie de la civilisation de l'universel est celle de l'humanisation qui signe la mort de la condition nègre et par conséquent de la " sale négritude ". Mais par la même occasion, elle signe la disparition de tous les obstacles à cette humanité tant rêvée de l'homme. Les Noirs et les Blancs eux demeureront, mais leur apparaître et leur paraître seront au même rang que la couleur de leurs yeux : noirs ou bleus ou couleur menthe à l'eau, tout simplement...
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