La Polonaise d'Oginski

L’hiver, en janvier, dans un appartement moscovite, aux signes d’une richesse passée, il y a des cartons, des bocaux, des bouteilles vides partout et un jars près d’une écuelle d’eau qui bat de l’aile comme pour voler. Là, vivent quatre domestiques de l’ancien ambassadeur tué dans un attentat alors qu’il était en Afghanistan, dix ans auparavant. Sa fille, Tania émigrée en Amérique, revient à Moscou, droguée, malade, à la recherche de son enfance perdue. Ce passé est condamné à disparaître de même que la classe sociale que représentaient ses parents. Les serviteurs deviennent les maîtres. Tania est accompagnée de David, un ami américain, mi-homme, mi-femme. Mal accueilli par les domestiques, il est violemment tabassé dans la rue. Tania se rend compte que tout a changé, que les domestiques ont vendu ses meubles pour survivre et qu’il l’ont enterrée. Elle finit par s’en aller vers l’hôpital psychiatrique ou vers l’Amérique.